Décret n° 2008-3123 du 22 septembre 2008, fixant le cadre général du régime des études
et les conditions d’obtention du diplôme national de licence dans les différents domaines de formation, mentions, parcours et spécialités du système « LMD »
TITRE PREMIER. DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Article premier Le présent décret fixe le cadre général du régime des études et les conditions d’obtention du diplôme national de licence dans les différents domaines de formation, mentions, parcours et spécialités.
Les dispositions du présent décret ne s’appliquent pas aux études d’ingénieur, d’architecture, de médecine, de pharmacie, de médecine dentaire et de médecine vétérinaire.
Article 2 Le diplôme national de licence est soumis aux principes généraux relatifs à l’adoption du système de licence, mastère et doctorat « LMD ».
Article 3 Le système « LMD » vise essentiellement à atteindre les objectifs suivants :
- assurer pour toutes les parties concernées par l’enseignement supérieur une meilleure lisibilité des niveaux de formation et la garantie du caractère national des diplômes,
- mettre en place un système de formation flexible et comparable aux systèmes internationaux répandus,
- réformer les programmes et diversifier les parcours notamment dans les créneaux porteurs,
- instaurer des parcours de formation à caractère académique et appliqué, souple et efficient offrant à l’étudiant la possibilité d’insertion professionnelle,
- favoriser la mobilité interne et externe des étudiants et faciliter l’équivalence des diplômes,
- faciliter la restructuration des parcours en cours de formation,
- former une nouvelle génération de diplômés aptes à s’adapter à un monde
- des cours théoriques, des travaux pratiques et des projets individuels ou collectifs,
- une formation en milieu professionnel sous forme de stages ou, le cas échéant, une formation en alternance entre l’établissement d’enseignement supérieur et de recherche et l’entreprise économique chaque fois que c’est
- Les domaines de formation sont les grands champs des connaissances et de leurs applications.
- Les mentions sont l’ensemble des spécialités subdivisant le domaine de formation et qui constitue un cadre référentiel pour la détermination de l’appartenance scientifique du
- Les parcours sont l’ensemble cohérent des unités d’enseignement appartenant à une ou plusieurs mentions différentes au niveau de la
- Les spécialités sont une subdivision des mentions qui visent à l’affinement des connaissances et des compétences nécessaires dans un parcours détermine.
- les unités d’enseignement obligatoires sont les unités d’enseignement suivies par tous les étudiants inscrits à un parcours donné. Elles sont fixées, pour chaque spécialité ou parcours dans le cadre de la coordination entre les offres de formation au niveau national. Les unités d’enseignement obligatoires comprennent au moins 75% de l’ensemble des unités et crédits d’un parcours. Elles se subdivisent en unités fondamentales et unités
- Les unités fondamentales sont liées à la spécialité. Elles représentent les trois quarts du volume global des heures de formation relatives aux unités obligatoires. Il leur est accordé un taux équivalent de crédits.
- Les unités transversales comprennent une formation complémentaire dans différents domaines tels que l’informatique, la culture de l’entreprise, les droits de l’Homme et l’anglais ou autre langue. Elles représentent le un quart du volume global des heures de formation relatives aux unités obligatoires. Il leur est accordé un taux équivalent de crédits.
- les unités optionnelles ont pour objectif d’approfondir la spécialisation ou l’ouverture à d’autres spécialités ou de faciliter l’orientation progressive de l’étudiant et de l’habiliter à l’insertion professionnelle. L’étudiant choisit ces unités parmi une liste établie à cet effet par l’établissement universitaire après approbation du président de l’université ou du directeur général des études technologiques. Elles comprennent 25% au plus de la totalité des unités d’enseignement et des crédits d’un
- le dossier d’habilitation est présenté par l’établissement d’enseignement supérieur et de recherche, après consultation du conseil scientifique de l’établissement, au président de l’université dont il relève, qui le transmet au ministre chargé de l’enseignement supérieur après délibération du conseil de l’université. Les mêmes procédures sont applicables aux instituts supérieurs des études technologiques,
- le dossier est soumis au conseil des universités pour habilitation, après son évaluation par les commissions nationales sectorielles compétentes.
- la dénomination du parcours ou de la spécialité,
- la nature et les objectifs de la formation,
- la liste des membres de l’équipe pédagogique,
- les conditions d’inscription,
- la liste des unités d’enseignement classées par semestre, avec indication de leur type (obligatoires, optionnels), de leurs éléments, du volume des heures de formation présentielle, du nombre des crédits qui leur sont accordés et leurs coefficients,
- la description du stage le cas échéant,
- les équipements et les outils scientifiques et pédagogiques ainsi que les espaces d’enseignement disponibles,
- les perspectives de la formation et de l’emploi,
- le partenariat avec le secteur économique et professionnel dans la construction du parcours ou de la spécialité.
- le maintien à travers le système d’évaluation, du caractère national des différents diplômes d’enseignement supérieur dans une même spécialité,
- l’adoption du principe du contrôle continu en tant qu’élément essentiel de la
- un régime mixte joignant le contrôle continu et les examens semestriels finals avec une seule session de rattrapage,
- un régime unique fondé exclusivement sur le contrôle continu qui concerne un certain nombre d’unités qui seront fixées le cas échéant.
- 70% pour les examens finals,
- 30% pour le contrôle continu à raison de :
- 20% pour les épreuves présentielles y compris les travaux pratiques le cas échéant.
- 10% pour les autres modes d’examen (exercices, épreuves orales, exposés).
- une session principale à la fin de chaque semestre dont la date est fixée par le chef d’établissement d’enseignement supérieur et de recherche après consultation du conseil scientifique et approbation du président de l’université concernée,
- une session de rattrapage ouverte aux étudiants qui n’ont pas été déclarés admis. Cette session aura lieu une semaine au moins, selon les mêmes modalités, après la proclamation des résultats de la session principale du deuxième semestre, à l’exception des instituts supérieurs des études
- 80% des épreuves présentielles,
- 20% pour les autres modes d’épreuves (exercices, travaux pratiques, exposés).
- par l’obtention d’une note supérieure ou égale à 10 sur 20 dans toutes les unités d’enseignement dans l’année universitaire concernée,
- par l’obtention d’une moyenne annuelle supérieure ou égale à 10 sur 20 par compensation entre toutes les unités.